Commençons avec des banalitéssi vous le voulez bien.
La liberté de circulation est un droit fondamental qui donne le droit à tout individu de se déplacer librement (selon les règlements en vigueur ) dans un pays, de quitter celui-ci et d’y revenir. Le voyage en revanche est bien souvent une chance qui s’offre à des privilégiés comme moi, qui remplissent certaines conditions leurs permettant d’en profiter.
Dans la plus part des cas, nous, vous, avez vécu vos premières expériences de voyages grâce à vos parents, grands parents ou encore lors de colonies de vacances. Ces premières escapades vous laissent ,probablement encore aujourd’hui des souvenirs inoubliables, et ce malgré les déformations causées par le temps.
Pour moi Rien de bien incroyable en soit : 2 semaines à la plage en Bretagne, 1 semaine à la montagne en février, un week-End de Pâques à la campagne, …
Chacun de ces souvenirs ne sont ni plus ni moins que des “voyages”, et, illustrent plutôt bien le concept du « slow travel » que nous allons traiter ensemble.
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Le « slow travel », qui se traduit littéralement par « voyager lentement » est finalement le concept même du voyage tout court. Les premiers voyageurs ne possédaient pas de trains, de voitures et encore moins d’avions pour se déplacer, commercer, … Quand bien même les évolutions apportaient petit à petit du confort et accéléraient les déplacements, le bordeaux – Londres en 1H30 à 30€ n’existait pas.
J’ai prévenu que je commencerais par les banalités !
Le décor est posé, mes phalanges sont chaudes, passons au cœur du sujet !
Le slow travel, pour les nuls
Le slow travel implique donc la notion du temps que nous essayons tous d’optimiser lors de nos voyages. Les contraintes professionnelles, familiales, financières ne nous permettent pas forcement de partir pour 1, 3, 6, 12 mois à la découverte de nouvelles contrées. Cela dit, meme le temps d’un week-end de 3 jours, il est possible de se rapprocher du slow travel car ce n’est pas qu’une question de « temps ».
Nous pourrions théoriser le concept « slow travel » par différents critères :
Matériels (critères Objectifs)
- Transport / Trajet
- Argent / Budget
- Ecologie / moyen de transport
Personnels (critères Subjectifs)
- Visites /connaissance/ intérêt
- Ethique
- Confort
- Stress
- Fatigue
- Rencontres
- Découvertes atypiques
Slow travel, un concept simple
Le concept du slow travel est donc simple : Voyager plus lentement en plaçant les aspects personnels (écologiques, sociaux et psycho-emotionels au centre de votre séjour. Pour réussir à harmoniser ces aspects il faut donc rationaliser ses envies afin de voyager de la manière la plus basique qu’il fût. (Oui … « qu’il fût »), car aujourd’hui il est question de deconstruction de nos modes de consommations quels qu’ils soient. La consommation raisonnable, un des fondement du slow travel, passe avant tout par le local.
Déplacements locaux
Profiter des richesses près de chez vous et accessible par des transports moins polluants. Il faut aussi penser à vos déplacements lors de vos visites en privilégiant encore une fois le local :
- Privilégier les transports en commun aux ubers.
- Privilégier les vélos en libre-service plutôt que les transports.
- Privilégier la marche pour des distances raisonnables.
- Etc …
Consommer local
Enfin, pour ce qui concerne la consommation locale, le slow travel c’est aussi favoriser l’achat de produits locaux plutôt que de produits « mondialisés ».
- Eviter les grandes chaines de street food et privilégier la street food sur les marchés
- Bannir l’achat compulsif de vêtements dans des grandes chaines de magasins
- Participer à l’économie locale en soutenant les agriculteurs, producteurs, créateurs du coin
- Réfléchir à l’impact des cadeaux ramenés
- Etc …
Comme dirai mon amie Sarah : « Le voyage est un état d’esprit avant d’être une destination ! »
Je suis loins d’être un exemple de consommation raisonnée, écologique, durable ,etc … Mais le fait est qu’il faut en avoir conscience et tenter de transformer cette conscience en action … Et Il n’y a pas de petites contribution !
« chacun sa part » dirait le colibri.
Le slow travel comprend aussi des métriques plus personnels qui n’on pas de réponse rationnelle. Certain trouverons le bus confortable … Ce n’est pas mon cas ! mais soit …
Considérez qu’il n’y a pas une seule bonne manière de s’essayer au slow travel. Le plus important étant de faire les choix les plus en accord avec vous même via des modes de déplacements raisonnés et en évitant la boulimie touristique.
Assez blablaté ! passons aux exemples
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Le voyage lent quand on n’a pas le temps ?
Pour parler plus concrètement du sujet, prenons l’exemple d’un week-end à Londres en partance de Bordeaux. (Cet exemple nous permettra de faire le lien entre les différents critères du slow travel cité plus haut.)
Comment choisir son moyen de transport pour un week-end slow travel ?
Moyen de transport | Prix | Temps de trajet | Empreinte carbon |
Avion | 50 – 200€ | 1H30 | 0.32 tCO2 |
Train | 70 – 400€ | 8H | 0,03 tCO2 |
Bus | 30 – 100€ | 9H | 0.9 / 0.12 tCO2 |
Voiture / covoiturage | 30 – 100€ | 9H | 0,17 tCO2 |
Vélo | Cout de l’équipement | Plusieurs jours | – – |
Auto-Stop | – – | Aléatoire | 0,17 tCO2 |
Ce tableau met en évidence plusieurs choses.
- L’avions est le moyen le plus rapide pour se rendre à Londres.
- Sans surprise, l’avion implique une grosse dette à la planète.
- Les 4 transports n’ont pas de gros écarts de prix
- Le train est le moyen de transport motorisé le plus écologique
- Le vélo … bah sur 2 semaine oui mais pas 3 jours !
- L’auto stop …. comment dire ..”un peu aléatoire “sur 3 jours.
Je ressors mes vieux souvenirs d’études en marketing basic et vous offre ce magnifique « spider chart » pour imager les résultats du tableau agrémenté de mon ressenti personnel sur les axes subjectifs (Confort – Stress – Fatigue – Rencontres – Découvertes atypiques)
Personnellement mon choix se porterait dans ce cas pour le train. La raison principale est ,bien entendu, sa faible émission de C02. Il a aussi l’avantage d’être confortable, permettre de profiter du paysage, se reposer, partir et arriver en centre ville, … et tout ça pour un prix relativement raisonnable.
Comment choisir son logement pour un week-end slow travel ?
Nous allons définir ensemble des critères non exhaustifs qui nous aideront à choisir notre logement. Considérons que nous restons sur Londres 2 nuits : Prix, Confort, Rencontres, intimité, accessibilité, Local
Je vous proposes d’éliminer la possibilité de la connaissance (meme si c’est le Top !) ainsi que le camping et le woofing (qui demande en contre partie un investissement à moyen terme chez notre hôte. )
Pour les plus consciencieux d’entre vous, vous pouvez réaliser le meme travail de comparaison via un graphique afin de vous décider.
Pour ma part, je m’orienterais plutôt sur l’échange de maison / appartement, ou, (malgré mon faible niveau d’anglais) une chambre chez un(e) particulier(e) afin de pouvoir profiter de toutes les commodités d’un hôtel, et surtout des échanges avec un(e) / des Londonien(ne)(s). Outre l’aspect social, notre Hôte sera une mine d’or pour de vrais bons plans lors de nos deux jours sur place.
Ce sera également l’occasion de « to improve your English » (améliorer votre anglais) !
Nous avons notre Mode de transport, notre logement, passons aux deux jours sur place.
Que faire pour un week-end slow travel ?
Pour rappel, le slow Travel nous incite à consommer différemment et de manière plus raisonnée. Cela-dit, rien ne vous empêche de visiter les incontournables de Londres ! Ce serait bête de se priver. Mais comment déterminer les incontournables d’une ville ?
Vous le voyez arriver ? qui ? le SPIDER CHART évidement.
Mes critères subjectifs :
- Histoire
- Culture
- Intérêt personnel pour la visite
- Temps de visite
- Temps d’attente
- Ethique
- Local
Je vous épargne le graphique mais vous avez compris l’idée !
Slow travel : Le Récap
Le slow travel n’est pas forcément un concept qui impose de vivre son voyage en vitesse lente. Le slow travel est un concept plus large que la notion de temps. Comme nous l’avons vu dans cet article et notamment avec l’exemple d’un Week-end à Londres, le concept aborde les aspects écologiques, financiers, sociaux psycho-emotionnels, éthiques, …
Nous pouvons donc adapter le slow travel à n’importe quelle escapade. Le plus important est que vous preniez le temps de “conscientiser “ vos envies et vos choix avant, pendant et après votre séjour !
Dans notre exemple pour passer un week-end à Londres orienté slow travel, j’utilise des critères non exhaustifs et imagés par des graphiques. N’allez pas croire que je monte une feuille Excel pour chacun de mes voyages. Ces graphiques sont là pour vulgariser, rendre plus pédagogique le sujet et apporter un vision rationnelle aux plus retissants d’entres vous.
Les clichés du slow traveler
En préparent cet article je suis tombé sur beaucoup d’articles comparant les slow travelers à des baroudeurs, aux penchants écologiques extrêmes ne voyageant qu’en auto stop, en quête de spiritualité ne se nourrissant que d’amour et d’eau fraiche. Je trouve dommage de s’arrêter sur ce cliché.
Prenons du recul sur notre propre manière de consommer le voyage et essayons de trouver dans le slow travel quelque chose de rationnel accessible à tous sans effort particulier.
J’aimerais ouvrir une parenthèse car sur ce point l’état français à pris un peu de recul en avril 2021 en adoptant un article du projet de loi « Climat et résilience ». Ce texte de lois interdit les vols intérieurs lorsque ce même trajet est réalisable en train en moins de 2h30.
Les lignes impactés par le seuil à 2H30 sont donc :
- Paris-Bordeaux
- Paris-Lyon
- Paris-nantes
- Paris-rennes
- Lyon-marseille
Soit 12% du traffic (2,7millions de voyageurs). Concernant les émissions de CO2 générées par les transports domestiques aériens, ces 5 lignes n’en représentent que 3,5%…
Le seuil des 4H que proposaient la convention citoyenne pour le climat et d’autres associations de tous bords aurait conduit à l’abandon de 13 lignes supplémentaires (pour un total de 18) dont Paris-marseille qui est une des plus fréquentée. Ainsi nous éteindrions une baisse de 30% du trafic passager et économiserions 12,3% des émissions carbone de l’aérien domestique.
Néanmoins, cette nouvelle règlementation ne s’appliquera pas aux vols de correspondances, ce qu’un grand nombre d’association réclament.
Slow travel, le bilan.
Je referme la parenthèse pour conclure sur le sujet central de cette article qui je l’espère vous aura aidé à mieux vous approprier le «concept» du slow travel qui, en soi, ne prône que une chose : “Adopter un consommation raisonnable, réfléchie et humaine lors de vos escapades proches ou loin de chez vous.”
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